- giboyeux
-
giboyeux, euseadj. Qui abonde en gibier. Forêts giboyeuses.⇒GIBOYEUX,-EUSE, adj.A. — Qui abonde en gibier (ou en poisson).— [En parlant d'un lieu] Terre giboyeuse. Ce jour-là, une pêche, singulièrement pratiquée, vint encore accroître les réserves du Nautilus, tant ces mers étaient giboyeuses (VERNE, Vingt mille lieues, t. 2, 1870, p. 200). La plaine était giboyeuse et à deux lieues autour de la ville il n'y avait pas de meilleur endroit pour les lapins (DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 74) :• M. Rezeau avait besoin de ses rabatteurs. Nous devions faire, ce jour-là, un « tableau » mémorable. Le Craonnais, parce qu'il est presque entièrement terre de seigneurs, est resté giboyeux. Le poil l'emporte sur la plume...H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 67.— [En parlant d'un temps] Année giboyeuse. L'année se trouvait giboyeuse, et nous passions la plupart de nos après-midi à la chasse (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 22).♦ P. anal. Le soir, las et repu, avant de m'endormir d'un sommeil giboyeux, je pense aux perdrix que j'ai chassées tout le jour (RENARD, Hist. nat., 1896, p. 263).B. — [Correspond à gibier B] P. métaph. Chercher un mari pour la petite Hedwige l'amusa quelque temps (...). Elle promena donc son bel œil un peu myope dans les salons qu'elle considérait comme giboyeux (GREEN, Malfaiteur, 1955, p. 50).Prononc. et Orth. : [
], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1740 une terre giboyeuse (L. LIGER, Nouvelle Maison rustique, II, 663). Dér. de giboyer; suff. -eux. Fréq. abs. littér. : 23.
giboyeux, euse [ʒibwajø, øz] adj.ÉTYM. 1740; de giboyer, et -eux.❖♦ Riche en gibier. → Gibier, cit. 2.2. || Pays giboyeux. || Terre giboyeuse.1 Il y eut aussi quelques belles chasses, qui furent faites par les grands froids dans les vastes marais des Tadornes. Gédéon Spilett et Harbert, aidés de Jup et de Top, ne perdaient pas un coup au milieu de ces myriades de canards, de bécassines, de sarcelles, de pilets et de vanneaux. L'accès de ce giboyeux territoire était facile (…)J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 591.2 Jamais ils n'avaient rencontré de terrain aussi giboyeux (…) Les martres, les rennes, les lièvres, les caribous, les renards, les hermines, venaient au-devant des coups de fusil.J. Verne, le Pays des fourrures, t. I, p. 307.3 « fils d'une terre giboyeuse où craillent le soir les faisans qui se branchent (…) »Genevoix, Raboliot, I, 1.
Encyclopédie Universelle. 2012.